Interrogé par Pierrick Fay des Echos ce jour, Dominique Ceolin, PDG du Groupe ABC arbitrage livre ses réactions à chaud. Extraits.

Les marchés actions s’enfoncent, la livre sterling touche son plus bas niveau depuis 30 ans, l’or s’envole. Wall Street a ouvert en baisse.

«Le choc sur les marchés est cohérent avec la nouvelle du Brexit. Il ne faut pas le cacher, il y a une forme de panique, même si je ne pense pas que l’on retrouvera le niveau de volatilité que l’on a connu au mois d’août 2015 avec la crise chinoise», reconnaît Dominique Ceolin chez ABC arbitrage.
«Car avec la Chine, on avait conscience que si la crise chinoise se concrétisait quand on brûlait un billet de 500, alors on perdait vraiment 500… alors que là les conséquences économiques du Brexit sont beaucoup moins claires. C’est la vraie différence avec le choc créé par la Chine».

Bond de l’indice de la peur

Le Vix, l’indice de la peur, bondit tout de même de 40% à 24,18%, au plus haut depuis dévier, mais sans atteindre les pics du début d’année à près de 28%.
Après un mois de juin calme et un début d’année bien moins actif qu’en 2015, les volumes de transactions devraient fortement augmenter aujourd’hui, estime Dominique Ceolin: «Les investisseurs étaient attentistes depuis quelques semaines en raison des craintes de Brexit, mais aussi depuis le début de l’année. On constatait une baisse des volumes de transactions, en nombre de titres surtout. Mais là, on avait atteint à 11h15 le volume moyen d’une journée du mois de juin».

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Wall Street et la réaction des investisseurs américains vis-à-vis d’un marché européen décidément bien instable pour un fonds de pension texan, inquiétaient. «Je pense que le marché va mettre quelques jours à la digérer, mais cela va aussi dépendre de la façon dont va réagir Wall Street. Les Etats-Unis seront le deuxième arbitre quant à l’évolution de la situation», craint Dominique Ceolin.

[source : Les Echos  ]